PROJET EN COURS DE RÉALISATION
Un projet à long terme, dont les résultats ne seront pas connus avant 2019 ou 2020, consiste à la réalisation d’une base de données sur tous les pionniers du Québec ancien arrivés au pays entre 1620 et 1825 puis jusqu’en 1850 pour les ressortissants d’origine française. La base de données, qui comprendra quelque 14 500 individus, sera disponible gratuitement dans Internet sur un site a déterminer. Elle présentera des informations concernant l’origine, l’établissement, l’année d’arrivée au pays et leur métier lors de leur arrivée au Canada.
Le but principal de cette recherche est d’établir avec le plus de précision possible les appartenances aux différents groupes socio-professionnels existants au Québec avant 1825 qu’ils soit de religion catholique ou protestante.
Pour les fins de notre recherche, nous avons établi 12 groupes qui sont divisés en plusieurs sous-groupes afin de déterminer avec le plus d’exactitude possible l’occupation des migrants arrivés au Canada qu’ils soient boucher. forgeron, soldat, navigateur, manoeuvre, aubergiste, faux-sauniers, etc.
Voici la liste des groupes socio-professionels
- Métiers de la terre
- Artisans et gens de métier
- Militaires
- Marins et gens de mer
- Petits métiers
- Commerçants
- Administrateurs et fonctionnaires
- Professionnels et nobles
- Prisonniers
- Migrants
- Migrantes
- Religieux
Résultats fragmentaires concernant la Nouvelle-France (15-10-2018)
L’historien Jacques Mathieu a tenté une répartition socio-professionnelle des 10 000 pionniers de la Nouvelle-France en différentes catégories. Dans son ouvrage : La Nouvelle-France. Les Français en Amérique du Nord XVIe – XVIIIesiècles, il recense 3900 engagés, 3500 militaires, 1100 femmes dont 800 filles du roi, 1000 prisonniers et 500 volontaires.
Cette répartition apparaît bien fragmentaire selon nos propres recherches. Les 3900 engagés comprennent tous les migrants qui ne font pas partie des autres catégories, ce qui est exagéré car nous n’avons retracé les contrats d’engagement que pour 400 migrants. Le nombre de prisonniers semble trop élevé même si l’on tient compte des captifs anglo-américains, des faux-sauniers et des fils de famille. Les enfants arrivés avec leurs parents n’ont pas été comptabilisés par Mathieu. Seule la représentation des soldats semble réaliste.
L’analyse de 1 562 immigrants – dont le patronyme débute par les lettes A et B – établis par mariage en Nouvelle-France entre 1620 et 1765 permet d’établir des données très préliminaires des différents groupes socio-professionnels établis au Canada au cours du Régime français. Dans le tableau ci-dessous, les données sur l’ensemble des pionniers de la Nouvelle-France (extrapolation) sont basées sur une analyse de 20 % des 9 100 pionniers que nous avons recensés jusqu’à présent.
Selon notre étude sur les 1 562 migrants, 171 sont des engagés soit 11 % de l’ensemble des immigrants établis par mariage en Nouvelle-France. Il y aurait donc eu environ 950 engagés bien que les contrats d’engagement retracés en France en identifient quelques 410 parmi les migrants mariés. Sur les 267 migrantes, 115 sont des filles du roi.
On constate aussi que ce sont les militaires qui sont en plus grand nombre avec plus du tiers des migrants établis en Nouvelle-France. Sur 1 562 migrants, on dénombre 62 soldats du régiment de Carignan-Salières et de Tracy, 361 soldats des troupes de la Marine et 112 soldats des troupes de Terre.
L’analyse se poursuit avec tous les migrants de notre liste. Les résultats seront beaucoup plus précis au fur et à mesure de l‘avancement de notre recherche.