brule etienne parrain 1

Premier acte de Champigny-sur Marne dans lequel apparaît le nom d’Étienne Brûlé
comme parrain lors du baptême d’Étienne Coiffier le 18 février 1623.

Le Sabmedy dix huitieme Jor de febvrier mil Six cent vingt troys a esté Baptisé Estienne Coeffier fils de Jacques Coeffier et de Susanne fauxdein Son pairin parein qui La nommé est Estienne Brullé assisté de Jehanne Breau.

Source : État civil, Champigny-sur-Marne, baptêmes, mariages, sépultures, 1601-1641, EDEPOT CHAMPIGNY/1E 2, vue 73.

Étienne Brulé était de retour en France le 26 janvier 1627 puisqu’il fut nommé ce jour-là parrain de Marguerite Bruneau à Champigny-sur-Marne. Dans cet acte, il est qualifié de marchand. Le 8 avril 1628, dans un acte passé chez le notaire Guy Remond de Paris, il est fait mention d'un gage fait par André Ferru, marchand pelletier à Paris, à Étienne Brûlé, truchement pour le roi en Nouvelle-France, à la suite d’une livraison de pelleteries d'une valeur de 1600 livres. Une note au bas de l’acte du 8 avril 1628 fait référence à une procuration du 9 avril 1628 passée devant le notaire Jean Chapellain de Paris par Étienne Brûlé à François Macqueron, secrétaire de la chambre du roi, pour représenter ses intérêts en France en remplacement de son frère Roch Brûlé. Il est probablement retourné en Nouvelle-France après ces tractations d’avril 1628.

Le 24 juillet 1635, un accord passé entre Alizon Coiffier, veuve d'Étienne Brulé, et Roch Brûlé, frère d'Étienne, nous apprend qu’Étienne Brûlé était marié. D'autre part, lors de son séjour à Paris, pendant l'hiver 1627-1628, Étienne Brulé avait prêté de l'argent à plusieurs personnes de Champigny-sur-Marne.

Les actes des notaires parisiens font mention d’une information précieuse sur la vie d’Étienne Brûlé. Ils confirment qu’il est marié à Alizon Coiffier et que cette dernière est veuve en 1635. Des recherches dans les registres de Champigny-sur-Marne, dont certaines périodes sont lacunaires, n’ont pas permis de trouver le mariage d’Étienne Brûlé et d’Alizon Coiffier qui dut avoir lieu entre la fin de l’année 1626 et le début de 1628. Par contre, les registres de Champigny-sur-Marne mentionnent à la date du 14 octobre 1587 le baptême d’Alizon Coiffier, fille de Jean Coiffier et d’Alison Godart. Quant à la filiation d’Étienne Brûlé avec ses parents, elle est prouvée par le baptême de son frère Roch Brûlé, ce dernier étant mentionné comme le frère d’Étienne Brûlé dans l’acte notarié du 9 avril 1628 et dans l’accord du 24 juillet 1635.

Grâce à ces récentes découvertes dans les archives françaises, on peut maintenant certifier qu’Étienne Brûlé a été marié en France et qu’il  y a séjourné à deux reprises : en 1622-1623 et entre 1626 et 1628, des informations jusqu’à ce jour inédites dans l’histoire de ce personnage important de l’histoire de la Nouvelle-France.

Il reste toutefois d’autres recherches à entreprendre pour trouver d’autres éléments de la vie du pionnier Étienne Brûlé, tels que son engagement à Dugas de Mons en 1608, la procuration qu’il a faite à son frère Roch en 1623, son contrat de mariage avec Alizon Coiffier entre 1626 et 1628, les titres de propriétés et la vente de ses maisons de Paris et de Champigny, ainsi que l’inventaire après décès fait par sa femme et son remariage possible après 1633. Enfin, comme son frère Roch Brûlé a eu sept enfants avec Marie Trenet entre 1604 et 1617, il serait extraordinaire de trouver une descendance jusqu’à nos jours.

Marcel Fournier, Jean-Paul Macouin et Marie Gagné
Pour le Fichier Origine, Le 11 août 2012