Le premier Jour de febvrier 1660, en Acte de La Sentence de m.e L’official de Sées au Siege de mortagne datée du trente et uniesme et dernier Jour du mois de Janvier de la presente année mil Six cent Soixante, [mots rayés] Et signée Barré, portant q[ue] Jean Baptiste peuvret S.r du mesme Et Damoiselle Marie catherine nau procederont tout de nouveau à leur Mariage Selon les formes requises par les S.ts Conciles, et qu’attendu q[ue] le peuple croit quils Sont maries, ils seront dispenses de la proclamation des trois bans, Jay Soussigné certifier avoir celebrer le [mot rayé] mariage dentre le dit [mot rayé] Jean Baptiste peuvret et la dite Marie catherine dans nostre Eglise en presence du père dudit peuvret, de Jacques Tierry Boulanger, de Broyneau notaire, de zacharie et nicolas les Jostes tous tesmoings de St-Sauveur, le Jour Et an q[ue] dessus

J. Brisard prestre

Paléographie de l’acte par Marie Gagné.

 

Dans cet acte, apparaît une note importante : « …procéderont tout de nouveau à leur mariage selon les formes requises par les Sts conciles et qu’attendu que le peuple croit qu’ils sont mariés, ils seront dispensées de la proclamation de trois bans »,

Cette mention veut-elle dire qu’ils étaient déjà mariés en Nouvelle-France ou que leur contrat de mariage, qu’ils ont probablement avec eux, indiquait qu’ils avaient l’intention de se marier dans les jours qui ont suivi la signature de leur contrat devant Me Audouart ? Sans l’acte de mariage du 10 juillet 1659 à Québec, on pourrait opter pour la deuxième possibilité.

Le mariage de Jean-Baptiste Peuvret et de Marie-Catherine Nau est aussi décrit dans la banque de données du PRÉFEN, mais à la date du 1er février 1659, une erreur d’interprétation sans doute. Un autre acte, daté du 8 août 1660, inscrit dans le registre de la paroisse Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, est aussi intéressant. Il s’agit du baptême de Marie Peuvret, fille de Peuvret, sieur du Mesnu, et de Nau. Ce baptême confirme donc l’union matrimoniale de Jean-Baptiste Peuvret et de Marie-Catherine Nau. Le couple revient en Nouvelle-France en 1661 sans leur fille Marie qui est peut-être décédée quelques jours ou quelques mois plus tard.

En conclusion, si l’acte de mariage du 10 juillet 1659 à Québec ne peut être prouvé, celui du 1er février 1660 à Bellême ne fait pas de doute. Voila donc l’importance de la complémentarité des actes notariés et paroissiaux de France et de la Nouvelle-France pour identifier nos ancêtres.

Marcel Fournier, AIG, coordonnateur du Fichier Origine

avec la collaboration de Lise Dandonneau, Marie Gagné et Rénald Lessard

Cet article peut être librement reproduit à compter du 15 avril 2013 avec la mention du Fichier Origine et des auteurs.

Longueuil, le 1er avril 201