Marcel Fournier

 

Les soldats français de Montréal

morts à la Grande Guerre 1914-1918

 

Un livre de 76 pages à paraître en septembre 2018

 

 monumentaumortfrancais

 

Monument au mort français de Montréal au parc La Fontaine indiquant

les noms de 106 Français et volontaires canadiens morts en Europe lors de la guerre de 1914-1918

 

 


 

Un essai de biographies des Français de Montréal

morts lors de la guerre de 1914-1918

 

À partir des 106 noms gravés sur le monument, la recherche consiste à rédiger des biographies détaillées de ces militaires qui ont émigré au Canada au début du XXe siècle et qui ont été rappelés sous les drapeaux afin de combattre pour la France à partir de 1914.

Les informations tirées des sources canadiennes et françaises permettront de compléter les notices détaillées concernant ces soldats d’origine française qui ont vécu au Canada.

À titre d’exemple, pour le soldat Jules-Henri Alaterre, tout ce que l’on sait c’est qu’il a fait partie du 8e régiment de génie de l’armée française pendant la guerre et qu’il a été démobilisé en 1915. Il est décédé à Montréal le 4 juillet 1918.

Voici ci-dessous la notice biographique de ce soldat français.

ALATERRE, Jules-Henri, est né le 6 septembre 1876 à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), fils de Louis-Henri et d’Eugénie Mottet. Ses parents se sont mariés en septembre 1875 à Asnières-sur-Seine. Chauffeur de train, il a épousé le 28 avril 1905 à Nantes (Loire-Atlantique), Constance-Marie-Denise Lebel, née en 1887 à Redon (Ille-et-Vilaine). Il a émigré au Canada avec son épouse depuis le port d’Avonmouth (Angleterre) à destination d’Halifax sur le navire le Royal Edward où il est arrivé le 8 janvier 1911. Quelques mois plus tard, il habitait dans une maison du quartier Saint-Jacques à Montréal. Jules-Henri Alaterre est recruté par l’armée française en 1914 et fait partie du 8e corps de génie. Il est démobilisé en 1915 et revient au Canada le 3 août 1915 sur le navire Espagne en partance de Bordeaux pour New-York. Il est de retour au Canada quelques jours plus tard. En 1916, il réside au 74, rue Demontigny Est (aujourd’hui le boulevard de Maisonneuve) à Montréal. Il est décédé à Montréal le 8 juillet 1918. Sa femme Constance-Denise Lebel épouse en secondes noces René Doncourt à Montréal (La Nativité) le 30 mars 1922. Une fille Henriette-Constance est décédée à l'Hôpital Sacré-Cœur de Montréal le 19 mai 1932 à l'âge de 23 ans. Pas de descendance jusqu’à nos jours.

Marcel Fournier, juillet 2018

 

La population de Montréal en 1741 - ville et faubourgs
Un recensement reconstitué1

 

À la suite du colloque sur le 50e anniversaire de la fondation du Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal, tenu à l’Université de Montréal les 13 et 14 mai 2017, nous avons proposé aux responsables du PRDH de relever les renseignements contenus dans l’ouvrage « Un recensement inédit de Montréal en 1741 » publié par Édouard-Zotique Massicotte dans les Mémoires de la Société Royale du Canada en 19212, afin d’éventuellement intégrer ces renseignements à la base de données du Registre de la population du Québec ancien.

Le recensement de 1741, est un document manuscrit, conservé autrefois aux Archives nationales du Québec à Montréal, dont le véritable titre est Recensement fait en cette ville par la Compagnie des Indes pour les indiennes et autres effets prohibés pour être marqué en vertu de l’ordonnance des messieurs le Gouverneur et Intendant3. Il revêt une certaine importance pour identifier la population de Montréal un siècle après la fondation de Ville-Marie. C’est pourquoi plusieurs auteurs ont déjà analysé les données du recensement de 1741 dont l’historienne Louise Dechêne4. Dans un tableau concernant l’estimation de la population de Montréal et croissance comparée, l’auteure indiquait qu’en 1741 la ville de Montréal comptait 387 maisons et 70 dans les faubourgs pour un total de 591 ménages pour une population de 3 575 habitants comprenant les communautés religieuses mais excluant les militaires en fonction dont le nombre était d’environ 250 en 1740.

À partir du texte de Massicotte, nous avons fait une lecture attentive des informations contenues dans les pages 9 à 60 du recensement de 1741. Pour chaque renseignement mentionné, nous avons essayé d’établir les noms et prénoms précis des individus qu’ils soient propriétaires ou occupants des 506 habitations répartis dans 467 maisons.

Pour les fins de notre recherche, nous avons largement utilisé les informations nominatives du Dictionnaire généalogique des familles du Québec des origines à 1730 de René Jetté, de la base de données notariales Parchemin5, de l’Aveu et dénombrement de l’île de Montréal en 17316, du Terrier de Montréal7, de la base de données Pistard8 et de la base de données Adhémar9 du Centre canadien d’architecture.

 


 

1Cette recherche ne comprend pas les habitants des autres paroisses de l’île de Montréal.
2Mémoire de la Société Royale du Canada, section 1, série III, mai 1921, vol. XV, p. 2-61.

https://archive.org/stream/unrecensementine00mass#page/8/mode/2up
3Le document d’origine qui était aux Archives nationales du Québec à Montréal en 1971 a disparu des collections de BAnQ Vieux-Montréal.
4DECHÊNE, Louise, « La Croissance de Montréal au XVIIIe siècle » dans Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 27, no 2, septembre 1973, p. 163-179
5Base de données notariales Parchemin, Société de recherche historique Archiv-Histo, Montréal, 2017.
6ROY, Antoine, L’île de Montréal en 1731. Aveu et dénombrement des Messieurs de Saint-Sulpice, seigneurs de Montréal, Québec, Archives de la province de Québec, 1943, 176 p.
7Livre terrier de la seigneurie de Montréal dans Les Origines de Montréal, Société historique de Montréal, 11e livraison, 1917, p. 41-354. https://archive.org/stream/lesoriginesdemon00mont/lesoriginesdemon00mont_djvu.txt


 

À partir des informations recueillies dans le recensement de 1741 et des sources complémentaires citées ci-haut, nous pouvons maintenant établir avec une plus grande précision :

  • Les noms des propriétaires des maisons de Montréal qui ne les occupaient pas ;
  • Les noms des propriétaires-occupants des maisons de Montréal, de leur conjoint et des autres personnes occupant la maison s’il y a lieu ;
  • Les noms des occupants-locataires des maisons de Montréal, de leur conjoint et des autres personnes occupants le logement s’il y a lieu.

À titre d’exemple, voici les informations que nous avons compilées pour la maison no 5 située sur la rue Notre-Dame à Montréal à partir du recensement de 174110.

4- MAISON DE LAFRICAIN, [Jacques Tribot dit L’Africain, prop.], occupé par le sieur Vidène.

Tribot dit Jousselot et dit L’Africain, Jacques, est né le 22 décembre 1698 à Saint-Gaudent (Vienne), fils de Philippe et de Marye Bailly. Il est arrivé au Canada avant 1730 probablement comme soldat dans les troupes de la Marine. Maçon, il a épousé, à Montréal le 18 novembre 1732, Marie-Louise Blanchon dit Larose née à Québec en 1680, puis en secondes noces, à Montréal le 8 février 1751, Marie-Louise Gagné née à La Prairie en 1716. Il est décédé à Montréal le 12 septembre 1790. (PRDH 146036 et 82091)

Terrier de Montréal (210A) :
22 pieds sur le niveau de rue notre dame sur toute la profondeur, acquis de Jarry en ... . par Jacques jouslan dit laffriquain. (GRM 20351)

Villedonné, de, Pierre-Étienne, est né le 24 juillet 1716 à Québec (Canada), fils de Louis-Étienne et de Marie-Françoise Roussel. Officier dans les troupes de la Marine, il avait épousé, à Montréal le 2 mai 1741, Marie-Marguerite Damours de Louvières née à Sainte-Foy en 1710 et décédée en France après 1760. Passé en France en 1758, il est décédé à Orléans (Loiret) après 1779. (PRDH 108489 et 108490) (DGFQ, p. 1128)

En plus des informations nominatives concernant chaque propriétaire ou occupant proposé dans le cadre de notre recherche, nous avons tenté d’établir la population de Montréal à partir des données du recensement de 1741 et des informations complémentaires provenant des sources documentaires citées précédemment. À ces données nominatives, nous avons ajouté les enfants de moins de 15 ans qui étaient successibles d’habiter avec leurs parents en 1741 en utilisant les données du PRDH sur la recomposition des familles. De plus, nous avons recherché le nombre de religieux et de religieuses faisant partie des communautés présentes à Montréal au début des années 1740.

 



8BAnQ, Pistard : http://numerique.banq.qc.ca/ressources/details/PISTARD
9Bases de données du Groupe de recherche sur Montréal (GRM). Propriété, bâti et population à Montréal, 1642-1805. http://www.remparts.info/adhemar_php/
10Pour chaque maison identifiée, les numéros de références cités entre parenthèse sont ceux du PRDH, de la page du Dictionnaire généalogique des familles du Québec (DGFQ), du numéro de l’ancien terrier de Montréal (TM) et de celui du Groupe de recherche sur l’histoire de Montréal (GRM).


 

Notre projet de recherche s’étalera au cours des années 2017 et 2018 et les résultats sociodémographiques seront connus à l’automne 2018. Nous pourrons ainsi établir avec plus de précision la population de la ville de Montréal en 1741, rue par rue et quartier par quartier. Nous pourrons également connaître les noms des propriétaires et les noms des locataires, leur sexe, leur statut civil, leur origine géographique, l’âge moyen de ceux-ci, leur occupation et le nombre d’enfants par ménage en 1741.

Une analyse partielle des données du recensement permet d’établir des résultats préliminaires pour les habitants de la rue Notre-Dame à Montréal en juillet 1741. Dans celle-ci, les 33 propriétaires, non-occupants leur propriété, n’ont pas été tenu en compte dans le tableau ci-dessous puisqu’ils ne les habitaient pas en 1741.

 

tableau habitant de la rue montreal 1741

 

Le tableau 1 indique que dans les 95 habitations recensées sur la rue Notre-Dame, nous avons identifié 175 individus adultes. En ajoutant les enfants susceptibles de résider avec leurs parents, on peut estimer à 316 le nombre d’habitants de la rue Notre-Dame excluant les religieux et religieuses. L’analyse des données permet aussi de constater que pour les 95 habitations de la rue Notre-Dame, 65 % sont propriétaires de leur maison tandis que 35 % en sont locataires.

Dans l’étude définitive qui sera publiée en 2018, d’autres informations concerneront le pays d’origine des Montréalais, l’âge moyen de ceux-ci, et leur métier ou profession.

Nous souhaitons que les renseignements établis dans cette recherche puissent servir à une meilleure connaissance des habitants de la ville de Montréal, un siècle après sa fondation.

 

Marcel Fournier, AIG
Historien et généalogiste - 11 juillet 20

 
 

La population de Montréal en 1741

Ville et faubourgs

 

 


La population de Montreal en 1741 
 

En 1921, l’archiviste Édouard-Zotique Massicotte publiait dans les Mémoires de la Société Royale du Canada un texte très intéressant Un recensement inédit de Montréal en 1741. Ce document identifiait sommairement les propriétaires et les occupants des 506 maisons situées à l’intérieur des fortifications de la ville et dans les faubourgs immédiats. En 2017, Marcel Fournier a repris les recherches de Massicotte avec pour objectif de produire une liste actualisée des propriétaires et des locataires de Montréal à cette époque. Cette publication propose des résultats inédits sur l’histoire de la population de Montréal au milieu du XVIIIe siècle en identifiant les 1150 propriétaires et locataires des 553 habitations

de Montréal en 1741. Ce livre permettra aux historiens et aux généalogistes de connaître non seulement le nom des Montréalais de 1741, mais aussi de localiser avec précision leurs propriétés dans les anciens quartiers et faubourgs de Montréal.

Parution en juin 2018

Format 21 x 27 cm, broché, 294 pages

Prix régulier 25 $

Prix de souscription 18 $

(Jusqu’au 15 mai 2018)

 
   
  

Bon de souscription

Merci de retourner ce bon dûment complété et accompagné d’un chèque à l’ordre des
Productions Marcel Fournier et le faire parvenir à l’adresse ci-dessous avant le 15 mai 2018

208, rue Vendôme, Longueuil (Qc) J4L 1C2

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